Our problem is bigger that the minister’s incendiary comments on National TV.
Le Camer se réveille tous les jours avec de nouveaux challenges à relever même si nous savons tous que ceux qui sont payés et « choisis » pour le faire sont occupés à autre chose, je ne sais pas vraiment quoi...Donc, quand mon téléphone a vibré mille fois la semaine dernière suite aux propos maladroits d’un membre du gouvernement, sans même les avoir écoutés, je me suis dit que c’était juste une bêtise de plus, ni plus ni moins. Et je me suis aussi rappelé que nous vivons dans un pays où l’on ne sanctionne plus les bêtises depuis bien longtemps (suis même pas sûr qu’on les ait déjà sanctionnées un jour, mais bon je passe).
Pour revenir à cette bêtise et sans vouloir m’y attarder car Dieu seul sait que nous avons mieux à faire, cet écart de langage de la part de ce monstre aux poches vides qui ambitionne de les remplir pendant son séjour au gouvernement, n’est ni son coup d’essai ni sa dernière sortie médiatique dans ce pays où les médias, publics ou privés, font un travail diabolique en créant des mini-célébrités pour entretenir leur audimat sans quelconques réels critères de crédibilité dans la sélection quant à leurs invitations, ni sanction s’ils s’écartaient du « droit chemin ».
« Viens nous faire rire, viens attiser le feu des divisions ethniques, viens parler de faux projets d’Etat ou même de réalisations jamais réalisées, tu nous intéresses », semble être le critère ultime. Et comme d’hab, personne ne sanctionne, nous le savons bien, le Camer c’est le Camer. Ce que je trouve ironique, cynique et même à la limite immonde, c’est qu’un Etat étranger qui est chargé de la sécurité et de la protection du Roi, s’indigne quand des membres d’un gouvernement nommé par le même Roi, disent des conneries à la télé Nationale.
Pourquoi cet État ne s’indigne pas de l’attitude des sbires qu’il entraîne à prix d’or lorsque ces derniers portent atteinte à l’intégrité physique ou aux libertés individuelles de nos frères et sœurs? Pareil là aussi, nous ne disons rien, nous nous abattons sur cet amuseur de galerie à la grosse tête en lui demandant de démissionner et de s’excuser! Dans quel pays? Please!
Ni lui ni son patron, ni personne dans leur cercle ne prend tout ça au sérieux, ceci est juste un autre épisode du roman « Le Navire Camer navigue à vue » ou même « Au Camer, tout passe »...
J’ai le malheur de penser que les histoires du Camer, de notre cher Mboa sont à la fois tristes (nous sommes véritablement en guerre dans certaines parties du pays) et entertaining comme si on avait besoin de rire un peu pour soulager nos souffrances!
Je persiste et signe en disant haut et fort pour la énième fois, qu’il n’y a que deux portes d’entrée dans l’Histoire, il n’y a que deux côtés de cette même Histoire, inscrivons-nous dans le bon et continuons à attirer l’attention des autres sur les risques qu’ils courent à vouloir choisir le leur...(le mauvais? Je n’ai pas dit ça oooh!)
Notre salut, au long terme, ne viendra pas de ces « puissances étrangères » qui nous maintiennent dans la pauvreté avec notre complicité, mais bien de nous, Camers d’ici et d’ailleurs, Camers parfois touristes dans notre propre pays car devant au préalable nous munir de visas, ou Camers du pays qui pleurent et souffrent parfois en silence et nous inondent nos WhatsApp inboxes avec des messages de détresse tout en prenant le risque d’être traqués, écoutés, suivis ou même arrêtés!
Le réel espoir viendra de vous, jeunes Camers dont on célèbre la fête tous les 11 Février! Le pays, vieux, malade, divisé, en guerre, et en proie à des tensions d’un ordre nouveau, ce cher Mboa compte sur vous, vous étiez le fer de lance d’une nation jadis, vous êtes aujourd’hui sa seule munition! Bonne fête!